Au fond de mes yeux dilates,
Vos regards si glacés,
Glacés comme des icebergs qui dérivent en été,
Aussi glacés soient-ils,
Sans-doute ne connaitront-ils,
Jamais ce royaume magique,
Où les images sont floues,
Où les objets n’ont pas de nom…
Au royaume de déchirance,
Je me vois qui dance,
Part en transe Europe-Express,
Je traverse des Terres,
D’ivresse, et d’ivoire
Moins clair à force de boire,
Ivre mort de rire sur les boulevards.
Je vais loin très loin je dérive,
Au-delà des balises, au-delà de moi,
Peu importe si je me noie,
Au fond l’eau nettoiera sans-doute,
Mes idées noires…
L’eau nettoiera…
Mes idées noires…
Allongé dans le Parc Laurier, je me réveille, à demi-nu,
Dans le parc ensoleillé tout semble calme et détendu,
Quand tout à coup s’approche de moi,
Une voiture blanche,
Elle porte des lumières, qui clignottent sur son toit,
Des lumières bleues, des lumières rouges,
Ah ah ah ah, la voiture me parle maintenant,
Elle me pose des questions avec une voix,
Comme une voix d’homme robot,
Posez vos papiers d’identité sur le sol,
Ou bien identifiez vous d’une voix nette et distincte,
Ah ah ah ah et vous, comment tu t’appelles voiture qui parle ?
J’ai jamais vu une voiture qui parlait comme ça de toute ma vie !
Police du quartier Rosemont voiture 5013,
Nous avons ici un individu en état d’ébriété sur la voie publique,
Demande de renfort, sur le boulevard Laurier (euh et deux cafés réguliers SVP),
Deux sillouhettes géométriques,
S’approchent de moi, mécaniquement,
Elles portent des gants de plastique blanc,
Je me débat inutilement,
Attendez ! Attends attends, attendez !
Au fond de mes pupilles dilatées,
Il y a ce cœur qui palpite en silence,
Oui au fond de mes pupilles dilatées,
Il y a ce cœur qui palpite en silence,
Et sous ma peau qui frissonne il y a ce même cœur qui bourdonne,
Oui sous ma peau, regarde,
Oui sous ma peau qui frissonne il y a ce même cœur qui bourdonne,
Oui sous ma peau, ma peau d’ivoire,
Moins clair à force de boire,
ivre mort de rire sur les boulevards,
Oh n’ai-je dont pas le droit de vivre,
Ivre mort de rire sur les boulevards,
Ivre, mort de rire, mort de rire.
credits
from Tout nu je suis presque,
released June 4, 2008
Paroles et musique : Bertrand Deleplage.
Batterie : Jean-Phi Goncalves ;
Claviers : JF Debellefeuille ;
Guitare slide et électrique : Jean-Luc Huet ;
Guitare et basse : Bertrand Deleplage.
Bertrand Deleplage est un auteur compositeur français installé à Montréal depuis 2001. Il commence d'abord comme bassiste
avant de se consacrer à ses propres chansons. Il a publié deux albums indépendants et a collaboré avec, entre autres, Matt Lipscombe (Me Mom), EP Bergen (BV 3000) et Jean Leloup. En dehors de sa carrière personnelle, il écrit également à compte d'auteur pour d'autres artistes....more